En 1911, Georges part pour trois ans au service militaire. Il quitte pour la première fois sa Charente natale, ses amis et sa famille. Il est heureux. Trois ans c'est long et la guerre le rattrape, il part la fleur au fusil... Il en reste une correspondance que je souhaite partager en publiant jour après jour, 99 ans précisément après qu'elles furent écrites, ces dizaines de lettres et cartes. Epoussetons ensemble ces écrits, entrons dans l'intimité de ce jeune homme plein de vie...
4 janvier 1913 - PARIS Place du Palais Royal
Lure le 4 janvier 1913
Mes Chers Parents
Je répond à votre aimable carte que je viens de recevoir toujours heureux d'apprendre que vous êtes en bonne et parfaite santé. C'est avec plaisir que je vous apprend que le dimanche gras c'est très bien passé. Je devais aller en permission de 24 heures chez un copain auprès de la frontière Suisse mais nous n'y avons pas été, il n'a pas eu sa permission le capitaine à trouvé qu'il y allait trop souvent. Mais ça ne fait rien nous nous sommes pas fait de bile pour ça. Nous sommes sortis en ville manger une bonne sauce de lapin et demain c'est encore dimanche pour nous. Demain matin promenade des chevaux et la journée sera finie. Je compte en passer la plus grande partie sur mon lit car pour sortir il faut trop astiquer surtout en cette saison. Je termine en vous embrassant de tout mon cœur
Votre fils G Arlin
C'est un petit souvenir de mon passage à Paris que je vous envoie. Comparer cette place à celle de Croix de Picque et faites en la la différence.
1 janvier 1913 - Bonne année Bon pour 365 jours de Bonheur
Tous mes voeux et meilleurs souhaits de Bonne Année de ton frangin qui t'aime.
Georges
Brigadier au 13ème Dragon
2ème escadron
4ème peloton
à Melun
Marne
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