20 octobre 1911 - BORDEAUX Palais de Justice

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Bordeaux, le 20 octobre 1911
Cher copain
Me voici dans ce drôle de métier que j'accepte très bien par force. Tu excuseras mon retard pour t'en parler ce serait un peu trop mais dans quelques jours quand je serai fixé sur mon travail je te détaillerai d'avantage. Dimanche j'étais en permission mais je sentais le bleu.Si tu viens à Saint Laurent pour la Toussaint je te serrerais la main personnellement. Dans cette attente amitié et bonne camaraderie. A. Bouteau 18ème section des commis et ouvriers militaires Caserne Pellefort Bordeaux


20 octobre 1912 - PARIS L'Opéra Comique


Chère mère.


N'étant pas comme ton fils tu n'as pas eu le plaisir d'aller voir Paris dont tu entends parler si souvent. Je t'en envoie un échantillon tu ne peux pas te figurer de ce que c'est. A Lure ce n'est pas si conséquent mais ce n'est pas mal tout de même. C'est tout à fait industriel, il y a de grandes filatures, de grandes fonderies et de grandes scieries. Aujourd'hui nous avons traversé la ville en promenade au pas. avec les étriers mais nous n'étions pas en tenues; nous étions en pantalon rouge et en bourgeron.

Ton fils pour toujours.

G Arlin

20 octobre 1912 - LURE L'hôpital Civil et Militaire




Toutes les meilleures amitiés de ton frère qui bien souvent pense à toi. Je te fais tous mes compliments tes lettres sont très bien faites et très bien écrites. Au mois de mars je pars pour Melun. C'est bien sur maintenant.

15 octobre 1912 - LURE Quartier Lassalle



Lure le 15 octobre 1912

Chère sœur
Je t'envoie par celle ci le beau château que j'habite depuis que je vous ai quitté et je t'en répond que déjà bien souvent j'ai monté les escaliers mais ça ne fait rien dans cette belle maison que je te fais voir et dans cette chambre que j'ai marquée d'une croix à la croisée on ne s'y ennuie pas , c'est le meilleur de mon temps qui passe là dedans. Quand je vous ai écrit je n'ai pas pensé à vous demander le temps qu'il fait à Croix de Pic; à Lure il fait en ce moment un temps du mois de mai. N'ayant plus de place je vous quitte en bonne santé et je vous embrasse de tout mon cœur.
George Arlin

15 octobre 1912 - LURE Quartier Lassalle




Lure le 15 octobre 1912

Chère sœur

Je t'envoie par celle ci le beau château que j'habite depuis que je vous ai quitté et je t'en répond que déjà bien souvent j'ai monté les escaliers mais ça ne fait rien dans cette belle maison que je te fais voir et dans cette chambre que j'ai marquée d'une croix à la croisée on ne s'y ennuie pas , c'est le meilleur de mon temps qui passe là dedans. Quand je vous ai écrit je n'ai pas pensé à vous demander le temps qu'il fait à Croix de Pic; à Lure il fait en ce moment un temps du mois de mai. N'ayant plus de place je vous quitte en bonne santé et je vous embrasse de tout mon cœur.

George Arlin


10 octobre 1912 - LURE Une fourragère



Lure le 10 octobre 1912

Chers parents.
Je réponds à votre lettre que je viens de recevoir avec plaisir surtout de savoir que vous êtes en bonne santé. J'ai reçu à très bon port toutes les lettres que vous m'avez envoyées. Je vous remercie beaucoup de leur contenu...mais je vous avez dit sur ma lettre de ne pas m'envoyer d'argent avant que je vous en demande car je n'en ai pas besoin. L'ordinaire est très bon mais on ne peut pas moins faire que de déjeuner un peu mais quand même je je veux pas en faire un abus.
Ce soir jeudi le régiment paye le repas des bleus et un bon gueuleton. Je vous raconterais ça la première fois que je vous écrirais. Je vous quitte en bonne santé et j'espère de vous trouver de même.
Votre fils pour toujours
Georges Arlin