En 1911, Georges part pour trois ans au service militaire. Il quitte pour la première fois sa Charente natale, ses amis et sa famille. Il est heureux. Trois ans c'est long et la guerre le rattrape, il part la fleur au fusil... Il en reste une correspondance que je souhaite partager en publiant jour après jour, 99 ans précisément après qu'elles furent écrites, ces dizaines de lettres et cartes. Epoussetons ensemble ces écrits, entrons dans l'intimité de ce jeune homme plein de vie...
20 octobre 1912 - PARIS L'Opéra Comique
Chère mère.
N'étant pas comme ton fils tu n'as pas eu le plaisir d'aller voir Paris dont tu entends parler si souvent. Je t'en envoie un échantillon tu ne peux pas te figurer de ce que c'est. A Lure ce n'est pas si conséquent mais ce n'est pas mal tout de même. C'est tout à fait industriel, il y a de grandes filatures, de grandes fonderies et de grandes scieries. Aujourd'hui nous avons traversé la ville en promenade au pas. avec les étriers mais nous n'étions pas en tenues; nous étions en pantalon rouge et en bourgeron.
Ton fils pour toujours.
G Arlin
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